Érosion du littoral :
À quoi s'attendre et
comment s'adapter ?

Les falaises s’effritent, les plages s’amenuisent… Avec le changement climatique et la montée des eaux, tout le littoral français est exposé à un risque accru d’érosion. Pour anticiper les conséquences de ce phénomène sur les biens et les activités, les collectivités sont amenées à adapter leurs littoraux en se projetant sur le long terme.

19%

du trait de côte est en recul en France soit 920 km (hors Guyane).

30 km²

de terres perdues en 50 ans.

5 200

logements et 1 400 locaux d’activité menacés à l’horison 2050, pour une valeur totale de 1,2 milliard d’euros.

COMPRENDRE

DE QUOI PARLE-T-ON ?

L’érosion côtière est la perte progressive de sédiments le long du littoral. Il s’agit d’un phénomène naturel, mais qui s’accélère avec le changement climatique. Cette érosion entraîne le recul du trait de côte (limite terre-mer) vers l’intérieur des terres. Aujourd’hui, en France, 20 % du trait de côte est en recul. En cinquante ans, cela représente environ 30 km² de terres perdues (sur la période 1960-2010) : l’équivalent d’un terrain de football tous les 4 à 5 jours.

COMMENT LE CHANGEMENT CLIMATIQUE AGGRAVE CE PHÉNOMÈNE ?

L’érosion des côtes s’aggrave avec le changement climatique qui accentue la montée des eaux et modifie le régime des tempêtes. En cause :

  • La dilatation de l’océan. Comme la température de la mer s’élève, les molécules d’eau prennent plus de place, la mer se dilate et son niveau s’élève.
  • La fonte des glaces continentales, glaciers et calottes glaciaires : les apports en eau douce de ces fontes font monter le niveau de la mer.

La mer monte de plus en plus vite. En 30 ans, le rythme a presque doublé. Son niveau s’est élevé de 20 cm depuis 1900. Cette hausse favorise la propagation des vagues de forte énergie sur le littoral.

Diapositive précédente
Diapositive suivante

AGIR

Les collectivités exposées ont un rôle clé pour anticiper le recul du trait de côte.
Pour prévenir ce risque, elles sont appelées à élaborer des stratégies à long terme qui combinent : recomposition du territoire, préservation des espaces naturels, actions de sensibilisation, et parfois, systèmes de protection.
La loi “Climat et résilience” d’août 2021 apporte aux communes volontaires de nouveaux outils.